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Comment évider un mur porteur en colombage dans un immeuble construit dans les années 30?

Rose

Dernière mise à jour : 2 mars

Les murs en colombage des années 30 : du bois, du torchis et du bon sens

Déjà, il faut voir ce que vous avez en face de vous. Un mur en colombage, ce n’est pas du béton ni de la brique pleine. C’est une structure où le bois fait l’ossature et le remplissage peut être en torchis, briques, plâtre… Ça dépend des régions, des architectes, et parfois des bricolages passés (oh, les surprises derrière les cloisons !).

Dans les années 30, on n'était plus dans la rigueur médiévale, mais on respectait encore la logique du bois porteur. Ça veut dire que les poutres verticales et horizontales tiennent tout l’édifice, pendant que le remplissage fait plus office d’isolant et de finition.

Mais ATTENTION ! Quand je dis "remplissage", je ne dis pas que vous pouvez virer ça à la pelle sans réfléchir. Parce que chaque élément joue un rôle dans l’équilibre général.


Première étape : Vérifier, toujours vérifier

Avant même de poser un pied de biche sur ce mur, il faut :

Identifier les poutres porteuses. Celles qui supportent la charge de l’étage ou du toit. En général, elles sont verticales, avec des horizontales qui les stabilisent. Vous enlevez une mauvaise pièce, et c’est tout le mur qui commence à parler dans un langage qu’on n’aime pas entendre (grincements, fissures, effondrement... Vous voyez l’idée).

Repérer le matériau de remplissage. Torchis ? Briques ? Plâtre ? Ça change la manière dont vous allez l’évider.

Faire appel à un pro (ingénieur en structure ou charpentier spécialisé). C’est tentant de se dire "je vais juste ouvrir un petit passage", mais il suffit d’une mauvaise coupe pour affaiblir tout un pan de mur.


L’évidement : on y va en douceur !

Bon, maintenant qu’on sait à quoi on touche, on attaque sans bourriner. L’idée, c’est de créer une ouverture propre, sans affaiblir l’ensemble.

1. Tracer l’ouverture

Prenez un niveau, un crayon, et dessinez exactement ce que vous voulez retirer. Il faut que l’ouverture respecte la structure.

🔸 Pas trop large : si vous avez besoin d’un passage de 2 mètres, il faudra sûrement renforcer.🔸 Aligné avec les poutres : pour éviter d’en couper une sans réfléchir.

2. Étayer avant de toucher au mur

Si votre ouverture est conséquente, il faut étayer. C’est-à-dire placer des étais métalliques et une poutre provisoire au-dessus de l’ouverture. Ça empêche le poids du dessus de tout compresser pendant les travaux.

🔹 Technique du linteau : Souvent, on met un IPN (poutre métallique) ou une poutre en bois solide pour reprendre la charge.


On enlève quoi, et comment ?

Le remplissage : Là, c’est presque facile. Si c’est du torchis, ça s’effrite. Si c’est de la brique, il faudra buriner proprement. L’astuce ? Y aller progressivement, en partant du haut vers le bas.

Les éventuelles petites traverses : Certaines traverses en bois ne sont là que pour rigidifier et peuvent être coupées proprement. MAIS pas les grosses poutres, sinon... catastrophe.


Et après ? Renforcement et finitions

Une fois l’ouverture faite, il faut stabiliser. Ça passe souvent par :

  • Un linteau en métal ou en bois massif fixé de chaque côté.

  • Des montants verticaux pour compenser si une poutre a été coupée.

  • Une reprise des finitions (enduit, placo, lambris… selon l’esthétique du lieu).


Les pièges à éviter (et les galères classiques)

🚧 Ne pas sous-estimer la charge : Un mur porteur en colombage, ça tient souvent plus que ce qu’on croit. Vous ne voulez pas voir le plancher du dessus se courber...

🚧 Faire des économies sur les renforts : Un IPN mal dimensionné, un bois trop fin... et vous avez une faiblesse structurelle qui peut se révéler des années plus tard.

🚧 Travailler sans avis pro : Sérieusement, un charpentier ou un ingénieur en structure, ça coûte moins cher qu’une catastrophe.


Un projet à la fois technique et passionnant

Franchement, si vous faites ça bien, c’est magnifique. Ouvrir un mur porteur en colombage, c’est révéler un peu d’histoire, jouer avec l’architecture ancienne sans la trahir. Et si c’est bien fait, ça peut donner une ouverture splendide, un vrai cachet à votre intérieur.

Alors, dites-moi, vous avez déjà vu ce type de mur chez vous ? Vous envisagez une ouverture pour quoi, une verrière ? Un passage XXL ?



AVANT-APRES MUR EN COLOMBAGE EVIDE grâce à un perfo + macette
AVANT-APRES MUR EN COLOMBAGE EVIDE grâce à un perfo + macette

 
 
 

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