Imaginez. Vous êtes là, devant cette cloison en brique. Elle vous sépare de votre futur espace ouvert, de cette nouvelle lumière qui pourrait inonder la pièce. Mais elle est là, solide, un peu comme un vieux gardien qui refuse de bouger. Vous l’observez, marteau à la main, prêt à en découdre.
Mais avant de jouer les démolisseurs du dimanche, parlons méthode. Parce que oui, casser un mur, ce n’est pas juste taper dedans en espérant qu’il cède. Il y a des précautions à prendre, des étapes à suivre, et quelques pièges à éviter. Installez-vous, je vous raconte tout ça comme si on était en train de refaire le monde au comptoir d’un café.
Avant de taper : est-ce un mur porteur ?
Premier réflexe : vérifier si cette cloison est porteuse. Parce que si c’est le cas, ce n’est plus un simple mur qu’on abat, c’est toute la structure qu’on remet en question. Vous ne voulez pas voir le plafond s’affaisser, croyez-moi.
Comment savoir ?
Si le mur sonne creux quand vous tapez dessus, c’est bon signe, il est probablement non porteur.
Si c’est une brique pleine et qu’il fait plus de 10 cm d’épaisseur, méfiance.
Regardez les plans de votre maison (si vous les avez).
Ou, plus simple : appelez un professionnel. Franchement, c’est plus sage que de tenter le coup à l’aveugle.
Si c’est bon, si cette cloison est juste là pour séparer sans soutenir… alors, on peut passer à l’action.
Protégez tout (vraiment tout !) avant de commencer
Démolir un mur, c’est un carnage en puissance. De la poussière partout, des morceaux de briques qui volent, un sol qui ressemble vite à un champ de bataille. Donc on protège.
Les meubles ? Film plastique ou vieux draps.
Le sol ? Bâche épaisse ou cartons.
La plomberie et l’électricité ? On coupe tout ! Imaginez faire sauter un câble en tapant au mauvais endroit… On est là pour ouvrir un espace, pas pour recréer une scène d’action façon Hollywood.
Les outils qu’il vous faut (et ceux à éviter)
Bon, vous n’allez pas abattre un mur de brique avec un tournevis. Ça serait aussi efficace que d’essayer de découper une bûche avec une cuillère. Voici la panoplie idéale :
✔ Un marteau et un burin (pour une approche “précise”)
✔ Une massette (plus bourrin, mais efficace)
✔ Un perforateur burineur (si vous voulez que ça aille plus vite)
✔ Des gants, un masque et des lunettes (parce qu’avoir de la brique dans l’œil, c’est pas une bonne idée)
⚠️ À éviter : la tronçonneuse, la dynamite (oui, on sait jamais), et le pied de biche en première intention (ça marche bien sur du placo, moins sur la brique).
Démolition : on tape, mais intelligemment
C’est le moment où on fait tomber la bête. Mais pas n’importe comment.
On commence par le haut : on veut éviter que tout s’écroule d’un coup.
On tape doucement au début : une brique après l’autre, en les détachant plutôt qu’en les explosant.
On descend progressivement : jamais tout arracher d’un coup, sinon… c’est vous qui risquez de finir sous les gravats.
On évacue au fur et à mesure : parce que travailler avec un tas de briques à ses pieds, c’est l’assurance de se prendre une gamelle.
Les surprises possibles (et comment les gérer)
Un mur, c’est toujours un peu une boîte de Pandore. On commence et, parfois, on découvre des trucs pas prévus.
🔧 Des câbles électriques cachés : arrêtez tout et faites venir un électricien. Jouer avec l’électricité, ce n’est pas une bonne idée.
🚰 Une canalisation qui passe dans le mur : pareil, on ne casse rien tant qu’on ne sait pas si elle est utile.
💨 Une évacuation de hotte ou de VMC : si vous l’enlevez, il faudra trouver un autre moyen d’aérer.
Après la démolition : nettoyer et anticiper
Une fois le mur abattu, ce n’est pas fini. Il faut préparer la suite :✔ Ramasser les gravats (ça fait un volume énorme, prévoyez des sacs solides).✔ Vérifier que le sol et le plafond sont bien lisses pour la suite des travaux.✔ Penser à la finition : vous allez laisser l’espace ouvert ? Ajouter une verrière ? Installer un bar ?
L’ouverture est faite… et maintenant ?
Voilà, votre cloison n’est plus. Et là, d’un coup, tout est plus grand, plus lumineux. Vous venez de changer l’énergie de la pièce, de l’ouvrir, de la faire respirer.
Peut-être que c’était un simple mur, mais abattre une cloison, c’est aussi un changement de perspective. Une façon de dire : "J’élargis mon espace, je m’autorise une nouvelle vision."
Bon, il reste du boulot… Mais avouez, ça valait le coup, non ? 😊
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