Bon, parlons vrai. Vous voyez ces appartements où, dès que l’hiver s’installe, vous avez l’impression d’habiter une grotte glaciale ? Et en été, c’est l’inverse : un sauna gratuit, offert par la canicule. Eh bien, bienvenue dans le monde des passoires thermiques.
Vous en avez peut-être déjà visité un. Ou pire, vous y vivez. Vous savez, ces logements où on grelotte sous trois plaids en février, où le chauffage tourne à plein régime mais où la sensation de froid s’infiltre par les murs comme un fantôme malveillant. Et pourtant, sur la facture, le chiffre, lui, n’a rien de fantomatique : il pique.
Mais c’est quoi exactement une “passoire thermique” ?
Techniquement, un logement est considéré comme une passoire thermique si sa consommation d’énergie dépasse 450 kWh/m²/an ou s’il est classé F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). En clair, ça veut dire qu’il laisse s’échapper la chaleur comme un panier percé.
Pourquoi ? Parce que l’isolation est catastrophique. Des murs mal isolés, des fenêtres en simple vitrage qui laissent passer l’air comme si elles étaient grandes ouvertes, un toit qui fuit la chaleur… Et alors là, c’est la galère.
Vivre dans une passoire thermique, c’est un combat
On ne va pas se mentir, vivre dans une passoire thermique, c’est une expérience sensorielle… mais pas dans le bon sens du terme. L’hiver, le froid vous traque, il se faufile sous les portes, dans chaque recoin, et même votre café refroidit plus vite que d’habitude. L’été ? C’est une fournaise, un enfer où même les ventilateurs rendent les armes.
Et le pire, c’est que vous payez pour chauffer l’extérieur. Vous pouvez mettre le chauffage au max, mais si les murs ne retiennent rien, c’est un peu comme si vous essayiez de remplir un seau troué.
Ah, et parlons du prix… Parce que oui, les factures d’énergie explosent. Certains locataires de ces appartements payent plus cher en chauffage qu’en loyer, une aberration. Et avec la flambée des prix de l’électricité et du gaz, c’est pas près de s’arranger.
Un problème qui devient une urgence
Le sujet prend tellement d’ampleur que les pouvoirs publics commencent à sévir. En France, par exemple, les logements classés G seront interdits à la location à partir de 2025, suivis des F en 2028. L’idée ? Forcer les propriétaires à rénover, à isoler, à enfin arrêter de laisser des gens vivre dans des frigos ou des fours.
Mais voilà, les travaux, ça coûte cher. Changer des fenêtres, isoler un toit, refaire l’isolation des murs… Certains propriétaires traînent les pieds, d’autres n’ont tout simplement pas les moyens. Résultat : des milliers de locataires se retrouvent piégés dans ces appartements énergivores, sans réelle solution.
Comment savoir si on vit dans une passoire thermique ?
Si vous avez toujours froid, même avec un pull en laine et des chaussettes épaisses, si votre chauffage est allumé non-stop mais que la température ne monte pas, si votre facture vous donne envie de pleurer… Il y a de fortes chances que vous viviez dans une passoire thermique.
Autre indice : le DPE (diagnostic de performance énergétique). Si votre logement est classé F ou G, c’est officiel : il est énergivore.
Que faire si on est coincé dedans ?
Bon, si vous êtes locataire et que votre propriétaire refuse de faire des travaux, vous avez des droits. Vous pouvez exiger des rénovations, demander des aides publiques ou, si vraiment c’est invivable, envisager de déménager.
Si vous êtes propriétaire, il existe des aides financières pour rénover : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, les aides de l’Anah… Bref, des solutions existent, mais encore faut-il avoir le courage de s’y attaquer.
Parce qu’au fond, une passoire thermique, ce n’est pas juste un problème de confort, c’est un problème de dignité. On parle de millions de Français qui galèrent à se chauffer, qui subissent des hivers interminables et des étés suffocants, alors qu’en 2025, on rêve tous d’une maison qui respire, qui garde la chaleur l’hiver et la fraîcheur l’été.
Alors, est-ce que ces logements finiront par disparaître ? Espérons-le. Mais pour l’instant, la bataille continue.Les appartements “passoires thermiques” : l’enfer au quotidien (et pourquoi c’est un vrai problème)
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